mercredi 24 novembre 2010

YAHEL CHIRINIAN > Sâdhu Pop / Vanitas Vanitatum.

YAHEL CHIRINIAN > Sâdhu Pop / Vanitas Vanitatum.
Exposition du 19 Novembre au 31 Décembre 2010.

« Vanité des vanités, tout est vanité »
L’ecclésiaste
Tel l’oiseau dans le ciel ou le lys dans la vallée, la figure des Sâdhus, en Inde, se confond avec celle des saints et des apôtres en occident. Rebus de la terre et balayures du monde, les Sâdhus ne vivent que pour s’émanciper de l’enveloppe terrestre qui les enchaîne au cycle de leurs réincarnations. Mais cette vie, en marge des hommes et de leur société n’est-elle pas, elle aussi, une forme de vanité ? C’est là, peut-être, la question de fond que cherche à poser Yahel Chirinian dans sa série de crânes aux miroirs brisés.


Reprenant à son compte les images de la renaissance stigmatisant les plaisirs de la chair et la précarité des biens de ce monde, Yahel Chirinian réinvestit cet ancien « topos » iconographique tout en parvenant à en subvertir le sens. Confrontant l’image réelle des Sâdhus à l’image symbolique de la mort – un crâne – ses œuvres tissent un lien étrange entre la philosophie de ces anachorètes des limbes et l’idée que nous autres, occidentaux, nous nous faisons de la vie terrestre et des buts que nous donnons à l’existence.


A mi chemin entre un objet de culte (un ex-voto) et un objet décoratif (uns sculpture), ces œuvres portent en elles les stigmates de leur époque : Serait-ce les reflets de nos illusions qui sur ces crânes dansent, ou bien la cohérence et la force de nos croyances qui tout à coup se craquèle en une myriade de miroirs ? Sans pour autant apporter une réponse catégorique à ces questions, il semblerait que Yahel Chirinian ait voulu nous suggérer que la vanité n’est ni dans le monde, ni hors du monde, mais dans la qualité de l’esprit de celui qui le contemple. Vanité des vanités ! Tout est vanité ! – hormis, peut-être, pour celui qui sait redonner au monde ce qu’il a su en recevoir.
Frédéric-Charles Baitinger

YAHEL CHIRINIAN > Sâdhu Pop / Vanitas Vanitatum.
Exposition du 19 Novembre au 31 Décembre 2010.



YAHEL CHIRINIAN > Sâdhu Pop / Vanitas Vanitatum.
Exposition du 19 Novembre au 31 Décembre 2010.

samedi 6 novembre 2010

ANNE BRUNET AU PRINTEMPS HAUSSMANN


ANNE BRUNET

AU PRINTEMPS HAUSSMANN
Noël 2010.

EXPOSITION
>>> Du 8 Novembre au 31 Décembre 2010 <<<
>>> Ouverture des vitrines Boulevard Haussmann le 10 Novembre <<<











LA BOUTIQUE NOIRE
AU PRINTEMPS DE LA MAISON.

Pour fêter cet évènement, La Galerie 13 Jeannette Mariani édite un livre sur le travail de Anne Brunet, retraçant son parcours artistique à travers des textes, interviews et surtout beaucoup d'images, que vous trouverez en vente dans le corner dédié à la galerie, dans La Boutique Noire, au Printemps de la Maison, au 1er étage. Des éditions de t-shirts et divers objets des artistes de la galerie, sont aussi en vente dans cet espace.


Également à La Boutique Noire,

et en avant-première de son exposition à la galerie le 18 Novembre,

les Vanités Sâdhu Pop de Yahel Chirinian, font scintiller l'espace.


SADHU POP / VANITAS VANITATUM, Ciment, miroirs, pigments, pièce unique, H=30cm et H=40cm. 2010.

SADHU POP / VANITAS VANITATUM, Ciment, miroirs, pigments, pièce unique, H=30cm et H=40cm. 2010.

EXPOSITION AU
PRINTEMPS HAUSSMANN
>>> Du 8 Novembre au 31 Décembre 2010 <<<
>>> Ouverture des vitrines Boulevard Haussmann le 10 Novembre <<<

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samedi 16 octobre 2010

ESPIRA - Regina - 7 Octobre > 6 Novembre 2010 - Paintings

- All Things Move Towards Their End -
122 cm x 153 cm. Acrylique sur toile, 2010.

- Vitiligo Regina -
61 cm x 91 cm. Acrylique sur toile, 2010.

- Manko Regina -
71 cm x 101 cm. Acrylique sur toile, 2010.

ESPIRA
L'envers du cliché.
« Une action violente et ramassée est une similitude de lyrisme :
elle appelle des images surnaturelles, un sang d’images et un jet sanglant d’images
aussi bien dans la tête du poète que dans celle du spectateur. »
Antonin Artaud
A l’instar des images inventées par le psychiatre Rorschach, les œuvres d’Espira sont de véritables tests pour celui qui les contemple. Peuplées de femmes aux corps de nymphes et d’oiseaux aux ailes de viandes, le souffle de la guerre, du sexe et de la violence y plane sans pour autant remettre en cause la beauté plastique des formes qui les composent. Voilà pourquoi ses œuvres peuvent êtres comparées – dans leurs structures – à ce que Nietzsche dit de la tragédie Grecque : elles donnent à voir, sous la forme d’un rêve apollinien, le fond tourmenté de nos pulsions dionysiaques.
Que ce soit dans son œuvre Suffragette, ou bien encore dans cette autre, encore plus corrosive, intitulée Vitiligo Regina, Espira ne se contente pas de dépeindre sous forme allégorique les contradictions qui hantent notre temps – mais il invente de véritables paradoxes visuels dans lesquels l’identité des symboles qu’il interroge semble voler en éclats. L’extension du droit de vote aux femmes se superpose à l’image d’une amazone casquée couronnée d’un toupet sanglant ; la reine Victoria, supposé modèle de droiture et de moralité, se transforme en un double visage de soldats arborant la carte des colonies britanniques sur leurs peaux.
Aux clichés politiques qui voudraient faire de notre époque celle d’une parousie des droits de l’homme et de la démocratie, Espira oppose sa vision faite de vérités cachées et de contrastes violents. Mais c’est là, sans doute, ce qui fait de ses œuvres de véritables signes de contradiction - autrement dit, des œuvres dont le sens et la portée dépassent infiniment le contenu des images qui hantent l’univers édulcorée de nos sociétés de consommation.
Frédéric-Charles Baitinger

- Wroclaw -
122 cm x 153 cm. Acrylique sur toile, 2010.

- 1939 -
71 cm x 101 cm. Acrylique sur toile, 2010.

BIO
Espira est né en 1974, il vit et travaille à Londres. Elevé dans une famille très stricte de l'Eglise Mormone, dans la campagne britannique, il a été éduqué dès son plus jeune âge à devenir un missionnaire de la foi. Mais il tourna progressivement le dos à la religion pour devenir un artiste autodidacte et s'installe à Londres au début des années 1990.

La rencontre, au sein de son travail, entre son esthétique visionnaire et son iconographie transgressive plonge le spectateur dans un monde dangereux et apocalyptique. Son travail est considéré comme une attaque à l'humour noir et sauvage de la culture contemporaine.

Travaillant sur différents médias, Espira est largement reconnu pour ses qualités exceptionnelles en tant qu'artiste digital et en tant que peintre sur de grands formats.

Chaque pièce est une composition étonnante montrant une variété d'influences assez étendues : du quotidien à la mode, en passant par les costumes d'époque, la viande crue, les images de guerre et les rituels symboliques religieux.

Le travail d'Espira a été exposé à travers le monde dans des endroits aussi variés qu’insolites, allant de galeries d'art contemporain au légendaire club fétichiste de Londres Torture Garden.

Il vit et travaille à Londres et ses oeuvres sont régulièrement publiées dans des magazines de mode, des blogs artistiques, des magazines on-line, et des livres d'illustrations.

mercredi 1 septembre 2010

PEPE LOPEZ - OXYGONE PUNK & THE GOSSIP LINES SERIE -










De la profondeur en sculpture par Frédéric-Charles Baitinger.

« L'histoire de l'art peut-être considérée comme la fabrication des passe partout destinés à forcer les mystérieuses serrures des sens, dont la nature seule détenait primordialement la clef. (…) Comme le cambrioleur de coffres-forts, l’artiste ne connaît pas les détails de la combinaison. Il procède à tâtons, par geste tactile, pour que le rouage cède. »
Ernest Gombrich

Les installations géométriques de Pepe Lopez ne sont ni des sculptures, ni des bas reliefs, ni moins encore de simples objets décoratifs. Jouant avec nos attentes perceptives comme d'autres pratiquent le mot d'esprit, ces œuvres hybrides nous invitent à plonger dans leur dédale anamorphique ; à nous laisser happer par le souffle qui les anime - nous forçant ainsi à ne plus considérer leurs formes comme des entités stables et définies, mais bien plutôt comme de purs puissances dynamiques capables d’agir directement sur notre esprit.

Ni tout à fait abstraites, ni vraiment figuratives, leurs structures semblent vouloir se perdre dans le miroitement des ombres qu'elles produisent. Entre l’œuvre et son reflet où devenons-nous faire porter notre attention ? Dans quel espace ; dans quel non-lieu haptique ? Et si, à travers ces constructions plastiques – mêlant science et poésie, Pepe Lopez ne cherchait pas seulement à fondre en une forme syncrétique le chaos et l’ordre – (le symbole et la nature) mais plus sobrement peut-être, à inventer une nouvelle approche visuelle de la profondeur en sculpture ?

A l’instar d’un Kurt Schwitters faisant de l’espace même de sa maison le lieu d’une expérience sculpturale totale, Pepe Lopez propulse ses constructions hors de leur schématisme; il les libère de l’espace structuré d’où provenaient leurs formes géométriques pour les rendre à la liberté poético-mathématique sans laquelle l’abstraction n’est qu’une forme vide – autrement dit, une forme qui n’interroge pas de l’intérieur notre rapport au visible en nous permettant de la voir autrement.

Frédéric-Charles Baitinger


jeudi 6 mai 2010

ANNE BRUNET - DIALOGUE AVEC LES ANGES - SOLO SHOW - DU 6 MAI AU 12 JUIN 2010 -


- DIALOGUE AVEC LES ANGES -
Peintures - Sculptures - Installations - Wallpapers


Extrait de l'article de Frédéric Lelièvre pour C Pour Les Hommes.
http://www.cpourleshommes.com/culture-musees-expositions/test-chronique-avis/anne-brunet-dialogue-avec-les-anges-a-la-galerie-13.html

Voilà une jeune artiste qui promet. Loin des arrogances intellectuelles, Anne Brunet ose avec une légèreté épatante s'amuser des genres pour construire un univers intemporel et très personnellement spirituel. Une dimension graphique fascinante où les angelots disputent à la mort le goût du noir. Surprenant, multiforme, et très séduisant !


À bien y regarder, Anne Brunet est un authentique auteur de conte. Pas ces niaises ritournelles où tout est rose et joyeux, mais les vrais contes, ceux qui ont traversé les siècles, souvent tailladés et censurés par le ressac des morales. Ces histoires éternelles où de petits héros pleins de candeurs croisent des ogres mangeurs d'enfants, des loups dévoreurs de mère-grand. Et la mort est toujours une invitée de marque pour ces vrais contes sans âges. C'est avec une fantaisie pleine de douceur, ainsi qu'une précision acérée, qu'Anne Brunet compose ses comptines graphiques, cruelles et élégantes, ludiques et, il faut le dire, charmantes. Follement éprise du noir – mais bien évidemment habillée d'éclatantes couleurs ! - l'artiste retravaille une vision bien particulière de la religion, de la mort, de l'au-delà. Sinistre tout cela ? Tout au contraire. Comme un jeu, elle niche dans chaque méandre de ses œuvres un soin hypnotique du détail avec une innocence enfantine, à la façon d'une fête des morts mexicaine.



D'où vient l'inspiration de cet autel surprenant où un crucifix de couleur apparaît dans la flamme vacillante d'une étoile, taillée dans le manteau de la cheminée qui la supporte ? D'où vient cette femme assise à sa coiffeuse, que l'on finit par discerner dans les déliés d'une tête de mort ? Ou cette silhouette guerrière de "Save me", grande gamine d'ombre portant fusil et nounours écarlate ? C'est toute la richesse de cette artiste qui assume avec malice sa totale liberté de style. Graphisme fort du tatouage, détail d'écailles et de volute d'estampes japonaises, romantisme gothique, tendresse ludique du manga : elle semble s'ingénier à trouver un trait d'union entre toutes ces expressions contemporaines. Et ne manque pas d'audace, à l'exemple de cette stupéfiante huile d'une tête de mort… noir sur noir. Loin d'être une bête provocation, c'est une astuce diabolique : intrigué on s'approche, pour découvrir alors dans les nuances de noir une foule de détails où tout sans cesse se recompose. Les arrêtes du nez s'avèrent être des ailes d'ange croisées, ailes qui révèlent elles-même d'autres détails…
On ne peut s'empêcher de décrypter des symboles imbriqués, leur donner une sens, pour découvrir qu'ils sont la pièce d'un autre puzzle graphique. Entre temps, la si menaçante tête de mort n'a plus rien d'intimidant ! Bien joué…



Une aisance empreinte de liberté qui permet à l'artiste de s'exprimer avec la même efficacité sur les supports les plus divers. À l'étage, les toiles côtoient des bustes blancs de chérubins habillés d'encre noire, une vraie réussite, ainsi que des poufs carrés, édités en petite série, à faire s'emballer les cinglés de l'aménagement intérieur… En sous-sol, passé le lapin vert géant - pas d'inquiétude, tout est normal… - vous découvrirez une longue table basse tout aussi réussie que les poufs, où il est conseillé de s'asseoir pour profiter des grandes fresques monochromes, peintes sur toile ou directement sur le mur. Lorsque la galerie devra décider du sort de ce mur, les débats risquent d'être douloureux… D'une élégance végétale et d'une étonnante gaieté, entre BD et graph', l'esthétique d'Anne Brunet s'accommode de toute évidence du trait le moins détaillé, faisant danser les jambes en bas résille sous les ronces, racontant un enlèvement romantique en un œil et trois jambes… Pas étonnant que les enfants apprécient cet univers !



Ultime support qu'on pourrait oublier tant il a sa place : les papiers peints, qui sont aussi signés de l'artiste ! Il ne fait aucun doute que l'inspiration étonnante et si féminine d'Anne Brunet, au-delà de son art, n'inspire tôt ou tard les dictateurs de style et du design. Espérons aussi que miss Brunet signe un jour les illustrations d'un vrai beau conte pour enfant ! Mais en attendant, ne manquez pas de la découvrir avec cette exposition, la première qui lui soit intégralement consacré. Vous pourrez ainsi vous vanter le moment venu…
Frédéric Lelièvre









- DIALOGUE AVEC LES ANGES -
Peintures - Sculptures - Installations - Wallpapers


OPEN YOUR EYES, H=36 cm. Dessin sur Plâtre, Pièce Unique, 2010, Photo : Eva Davier.


« La mort vaque à son œuvre dans la vie; elle ne va pas à l'aventure comme s'imagine le craintif (...).
Non; elle dit : je suis là; et si quelqu'un veut apprendre de moi, qu'il vienne. »
Søren Kierkegaard

A mi chemin entre paganisme et christianisme, les œuvres d’Anne Brunet ressemblent à des ex-voto ou des cadavéras. Célébrant la mort et la survie des âmes, l’art n’est plus ici au service des hommes, mais des anges : il ouvre entre le ciel et la terre un dialogue ; un monde d’images à partir duquel il devient possible d’entrer en communication avec l’au-delà. Et si la mort ne correspondait pas à la fin d’un processus vital, mais à la poursuite – sur un autre mode – de ce qui, dans la vie d’un homme est éternel ? Et si la mort, comme le voulait Socrate, ne signifiait pas la peine et le malheur, mais la libération du corps et la récompense du sage ?

Détournant l’iconographie catholique de son sérieux ordinaire, Anne Brunet nous invite à la célébration d’un culte dont la portée et la profondeur se mêle à la beauté des œuvres qui les supportent. Que ce soit dans sa série de dessins intitulée « Dieu », ou bien encore, dans son travail ornemental sur la figure des anges, un même silence religieux semble faire de ses œuvres de véritables effigies, autrement dit, des symboles vivants d’un « lointain proche », d’un « cristal de temps » capable de nous rendre présent ce qui n’est plus là. A la suite de Walter Benjamin et de ses réflexions sur l’aura, Anne Brunet ressuscite pour nous, le temps d’une exposition surérogatoire, la puissance auratique de l’art. Puisse la paix accompagner cette œuvre.
Frédéric-Charles Baitinger


LOVE ME / HATE ME, H=29 cm L=30 cm. Dessin sur Plâtre, Pièce Unique, 2010, Photo : Eva Davier.


" Dialogue Avec Les Anges est le regard d'une enfant de 28 ans, sur un monde effroyable et beau à la fois : le nôtre.
Rien n'est jamais noir ou blanc, le bien et le mal dansent ensemble dans nos têtes...
Mais dans un monde aussi brutal, peut-on encore croire aux anges, aux esprits, aux bonne âmes ? "

"... J'assume totalement d'avoir ce côté à la fois très enfantin, une espèce de naïveté onirique... et en même temps de cultiver une certaine violence... Mon style oscille toujours entre enfantin et sombre, l'un ne va pas sans l'autre. Le côté onirique se caractérise par des personnages qui semblent rêver, partir vers le haut. Soit ils sont complètement enracinés, et là, c'est foutu pour eux, soit ils planent..."

Sur son imagination débordante Anne Brunet dit : " Il y a un réel épanouissement à puiser dans l’imaginaire. Cet univers fantasmagorique me permet de prolonger un peu plus mon enfance. Dans l’imaginaire il n’y a pas de barrières, pas de limites pour explorer la nature, les rêves... c’est un monde en mutation permanente donc passionnant."

Pour son premier solo show à Paris, Anne Brunet se joue encore des barrières pour laisser libre cours à son dessin qui s'exprime cette fois-ci sur des sculptures, du mobilier, des wallpapers et des installations aussi émouvantes qu'étonnantes.


SAVE ME, 150 x 115 cm. Huile Sur Toile, 2010.

ANNE BRUNET
- DIALOGUE AVEC LES ANGES -
Peintures - Sculptures - Installations - Wallpapers


SOLO SHOW DU 6 MAI AU 12 JUIN 2010

Galerie 13 Jeannette Mariani

mercredi 10 mars 2010

GILDO MEDINA - LE MIROIR DE DIONYSOS - Exposition du 19 Mars au 30 Avril 2010 -


La Galerie 13 Jeannette Mariani
présente

GILDO MEDINA
>>> Le Miroir De Dionysos <<<

>>> Exposition du 19 Mars au 30 Avril 2010 <<<


>>> Vernissage le Jeudi 18 Mars de 18h00 à 21h00 <<<

>>> Performance de l'artiste lors du vernissage à 19h30 <<<

MUTATION / MUTILATION #1, Détail, 120 x 89 cm. Dessin sur tirage Fine Art Paper, Pièce Unique, 2010.

Gildo Medina - Le miroir de Dionysos -

« Le sang de l’Ouranos est tombé sur la terre, son sexe est tombé dans le Flot, Pontos,

et au cours d’un long temps, de l’écume qui est à la fois sperme et mousse marine,

émerge la gracieuse déesse qui préside à tous les sortilèges, à toutes les tromperies de la séduction. »

Jean-Pierre Vernant

Si, comme le veux Hésiode, dans sa Théogonie, la naissance d’Aphrodite est contemporaine de celle des Erinyes – déesses de la vengeance et du sang versé – c’est qu’Aphrodite, en introduisant l’amour dans le monde, n’a pas oublié d’y ajouter ces trois autres qualités. A savoir : le mensonge, la dissimulation, la haine. Reprenant à son compte ce mythe, Gildo Médina ne se contente pas d’en renouveler l’iconographie traditionnelle, mais il en redouble formellement la problématique en nous dévoilant les « étapes érotiques spontanées » qui mènent de la naissance de l’amour à la mort des amants.

Tout commence donc par la série de bustes intitulée Décomposition dans laquelle le corps d’une femme se voit nimbé d’une auréole de couleur. Mêlant le réel à l’imaginaire, - le cliché photographique à la liberté du peintre - Gildo Médina nous confronte ainsi plastiquement à la puissance fantasmatique de l’amour. Mais à ce premier mouvement de sublimation répond la série Mutation/Mutilation dans laquelle ce n’est plus le corps de l’aimée qui est représenté, mais bien le corps de l’amant : son corps souffrant et comme troué par endroits. Ce n’est plus ici la couleur qui prime et qui rend au corps son aura, mais le dessin qui vient se superposer à la forme pour en combler les manques. Au corps sublime de l’aimée répond le corps meurtri de l’amant.

Mais ce n’est qu’à travers sa troisième série, intitulée Nobody, que Gildo Médina nous livre l’inavouable secret qui gouverne la vie inconsciente des amants. Rejouant avec emphase la mort des couples les plus illustres de littérature occidentale – qu’on pense ici à Roméo et Juliette, à Tristan et Iseult ou bien encore à la Belle aux bois dormant – Gildo Médina leur a systématiquement raturé le visage – comme si, de cet aveuglement, pouvait naître une autre vision de l’amour – une vision dans laquelle ce n’est plus le miroir de Dionysos qui réfléchit l’image des amants – mais le miroir sans tain de leur connaissance intérieure.

Frédéric-Charles Baitinger

NOBODY #5, 2010, 100 x 150 cm. Tag sur tirage Fine Art Paper, Pièce Unique, 2010.

BIO


Né en 1980 à Mexico City, Gildo Medina a étudié les arts visuels, la photographie et le graphisme à la Saint-Martins School de Londres, à L'Accademia Delle'Arte de Florence, à l'Université Iberoamericana et à l'Academia de San Carlos à Mexico City.

Gildo Medina est représenté dans six pays différents et possède pas moins de 25 prix et récompenses.

Paris, Londres, Mexico, New York, Tokyo, Berlin, Hong Kong, Madrid … Ces métropoles cosmopolites d’Europe, d’Asie ou d’Amérique composent sa biosphère et sont la base de son inspiration.

La simplicité apparente du travail de Gildo Medina est le résultat d’une extrême sophistication. La fusion des techniques traditionnelles et de la technologie numérique font partie de sa signature. Son style unique provient de sa capacité à transposer et à intégrer dans le monde numérique sa maîtrise du dessin.

Dans sa nouvelle série « Le Miroir De Dionysos », Gildo Medina explore le vaste territoire qui sépare le dessin de la photographie, à travers des pièces uniques où l’artiste joue des paradoxes techniques et émotionnels d’un dessin qui se transforme en photographie ou d’une photographie qui se dessine à partir du vide.

A partir d’une photographie partiellement évidée, Gildo Medina nous fait entrer à travers le dessin, dans l’essence même de son combat intérieur et de ses mutilations affectives et créatives. Son travail est influencé par cette ambiguïté oppressante entre le monde de la beauté qu’il côtoie, en tant que photographe et directeur artistique, et la violence de notre monde, elle-même inspiratrice d’une autre forme de beauté.


MUTATION / MUTILATION #2, 2010, 150 x 115 cm. Dessin sur tirage Fine Art Paper, Pièce Unique, 2010.


DECOMPOSITION #3 ROSE, 2010, 72 x 120 cm. Dessin sur tirage Fine Art Paper, Pièce Unique, 2010


MUTATION / MUTILATION #4, Dessin sur tirage Fine Art Paper, Pièce Unique, 2010.


GILDO MEDINA
>>> Le Miroir De Dionysos <<<

>>> Exposition du 19 Mars au 30 Avril 2010 <<<

>>> Vernissage le Jeudi 18 Mars de 18h00 à 21h00 <<<

>>> Performance de l'artiste lors du vernissage à 19h30 <<<

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