vendredi 29 juin 2012

SUMMER ART FESTIVALS AND UPCOMING EXHIBITIONS.

LA GALERIE 13 JEANNETTE MARIANI
 présente

5 Juillet > 31 Juillet 2012.
Festival A-Part. Alpilles -Provence.
Anne BRUNET
Chapelle Jean de Renaud
Saint Rémy de Provence.
Résidence > Création in situ de la Vierge et l'Enfant.
>>> Résidence dans la Chapelle du 5 Juillet au 24 Juillet 2012 <<<
  >>> Finissage Mardi 24 Juillet de 17h30 à 19h30 <<<

Anne Brunet - Nossa Senhora De Graça - 2011 - Pontal de Maceio - Brésil.

Anne Brunet - Body And Soul - 2010 - HACS - Miami.
Milton BECERRA 
Domaine de Dalmeran
Saint Etienne de Grès.
NIDOS > Installation et Performance.
>>> Pic Nic Sur Réservation Vendredi 27 Juillet de 12h30 à 18h30 <<<

Milton Becerra - Nidos - Installation / Performance - 2012.

8 Juillet > 31 Août 2012.
Centre d'Art Contemporain Frank Popper.
Marcigny.

Pepe LOPEZ
Venezuela En Arts.
Exposition Collective.
 Sculptures - Installations.
>>> Exposition du 8 Juillet au 31 Août 2012 <<<
  >>> Vernissage Samedi 7 Juillet à 17h00 <<<

Pepe Lopez - Caddie #1 Paris - Série Errances Urbaines - Installation - 2007.


31 Août > 29 Septembre 2012.  
A la Galerie.

Gavin BENJAMIN
Old World Luxuries In A New Millenium.
Photographies.

>>> Exposition du 31 Août au 29 Septembre 2012 <<<
  >>> Vernissage Jeudi 30 Août de 18h00 à 21h00 <<<
Gavin Benjamin - Old World Luxuries In A New Millenium #3 - 110 cm x 280 cm - 2012. Edition 1/3.
Gavin Benjamin.
La Cène Coloniale.

« Ce n'est que pour autant que la nature morte nous montre à la fois et nous cache ce qui est en elle menace, dénouement, déroulement, décomposition, qu'elle présentifie pour nous le beau comme fonction d'un rapport temporel.»
Paul Claudel


Pour comprendre ce qui se joue d'essentiel dans la série des natures mortes de Gavin Benjamin, il faut, me semble-t-il, commencer par les rapporter à l'univers esthétique auquel elles appartiennent (c'est-à-dire, à celui de la renaissance flamande), pour tenter, ensuite, de faire ressortir en quoi elles s'en distinguent et, par-là même, en quoi elles s'adressent précisément à l'imaginaire de notre époque. Car s'il est clair que d'un point de vue strictement visuel, ces oeuvres ne sont pas sans rappeler l'univers de la peinture baroque (que ce soit par leur maîtrise du clair-obscur ou bien encore par le type d'objets qu'elles représentent), il n'en demeure pas moins que par un certain nombre de détails (de « punctum » dirait Roland Barthes), elles font basculer cette univers baroque dans un univers post-colonial.
En effet, alors que dans les natures mortes flamandes, les objets et les aliments que représentent les peintres sont généralement ceux de la dernière Cène (du pain, du vin, du poisson), dans les natures mortes que compose Gavin Benjamin, ces objets et ces aliments sont ceux que l'Europe découvrit quand elle commença ses conquêtes coloniales. C'est ainsi qu'en lieu et place des sacro-saint aliments de la Cène (dont la fonction iconographique est de rappeler à ses spectateurs leurs devoirs spirituels), on peut voir, dans les oeuvres de Gavin, des ananas, des mangues, des cannes à sucre, des papayes. Autrement dit, alors que les natures mortes flamandes avaient pour ambition de rappeler à leurs spectateurs qu'envers et contre le passage du temps et la dégradation des corps, les préceptes de la vie morale chrétienne restaient les mêmes, les natures mortes, telles que les réinvente Gavin Benjamin, n'ont d'autre ambition que de nous montrer que ce n'est que pour autant que nous saurons nous souvenir des crimes que l'Europe a commis au nom de la chrétienté, que nous pourrons nous réjouir, sans rougir, d'avoir chaque jour, sur nos tables, les fruits délicieux de nos exactions passées.
Frédéric-Charles Baitinger 
Paul, Claudel. Introduction à la peinture Hollandaise. Paris : Edition Gallimard, 1936.
 
Gavin Benjamin - Old World Luxuries In A New Millenium #1 - 107 cm x 132 cm - 2012. Edition 1/3.
Gavin Benjamin.
The Colonial Last Supper.
“It is to the extent that the still life both reveals and hides that within it which constitutes a threat, denouement, unfolding, or decomposition, that it manifests the beautiful for us as a function of a temporal relation.”
Paul Claudel
To understand what is at stake in this series of still lifes by Gavin Benjamin, it is necessary to begin by relating these pieces to the aesthetic universe to which they belong (that is to say, that of the Flemish Renaissance), and to then attempt to highlight how they differ and, even further, what exactly they are addressing within the imagination of our time. For, from a strictly visual standpoint, these works are clearly reminiscent of the world of baroque painting (either through their mastery of chiaroscuro or even by the type of objects they represent), yet the fact remains that a certain number of details (or “punctum” as Roland Barthes would say), spin this baroque world into a post-colonial universe.
In fact, while the objects and foods that the Flemish still lifes represent are usually those of the Last Supper (bread, wine, fish), in the still lifes composed by Gavin Benjamin, these objects and foods are those that Europe discovered when she began her colonial conquests. It is thus in place of the sacred food of the Last Supper (whose iconographic function is to remind the audience of their spiritual duties) that we see pineapples, mangoes, sugar cane, and papaya in the works of Gavin Benjamin. In other words, while the ambition of the Flemish still lifes was to remind their viewers that despite the passage of time and degradation of the body, the precepts for a moral Christian life remain unchanged, the still lifes as Benjamin Gavin reinvents them, have no other ambition than to show us that it is only insofar as we can remember the crimes that Europe has committed in the name of Christianity, that we can rejoice, without blushing, for having each day, on our tables, the delicious fruits of our past abuses.
Frédéric-Charles Baitinger
Translation by Cassandra Katsiaficas


ACTUELLEMENT A LA GALERIE :
NINA DOTTI  - DANI DAN
>>> Expositions du 22 Juin au 28 Juillet 2012 <<<
 

Métro Concorde, sortie Cambon. Parking : 38, rue du Mont Thabor 75001 PARIS.

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