mardi 10 juillet 2012

FEMINISM - SPIRITUALITY - TRANSFORMATION.

 
 
LA GALERIE 13 JEANNETTE MARIANI
 présente
 

22 Juin > 28 Juillet 2012.
Salle #1.
 
Nina DOTTI
P.M.S.
Princess Mother Superwoman.
Photos / Installations / Peintures / Dessins.
 
>>> Exposition du 22 Juin au 28 Juillet 2012 <<<
 
 All My Dreams Come True - 2012 - 120 x 80 cm. 1/5.
 
It Is Just A Matter Of Balance - 2012 - installation - pièce unique - mixed media.

It Is Just A Matter Of Balance - 2012 - installation - détail - pièce unique - mixed media.

It Is Just A Matter Of Balance #2 - 2012 - pièce unique - mixed media.
 
 
Nina DOTTI
Une Femme Plurielle .
Devenir une femme et s'interroger sur ce qu'est une femme
sont deux choses essentiellement différentes.
Je dirais même plus – c'est parce qu'on ne le devient pas qu'on s'interroge,
et jusqu'à un certain point, s'interroger est le contraire de le devenir.
Jacques Lacan


Si Simone de Beauvoir fut la première femme à oser poser, dans toute sa complexité, la question : qu'est-ce qu'être une femme ? et si, à cette question, elle répondit : « on ne naît pas femme, on le devient », il ne faut pourtant pas en conclure, comme semble nous le suggérer la citation de Lacan que j'ai mis en préambule de ce texte, qu'une femme ne devient véritablement elle-même qu'à partir du moment où elle s'abstient de réfléchir sur sa condition. Bien au contraire. Il me semblerait plus juste de dire, à l'instar de ce que nous suggère Nina Dotti dans ses créations, que ce n'est qu'à partir du moment où une femme est capable de se tenir dans un  rapport critique avec les clichés (les « genders», comme pourrait le dire Judith Butler) à partir desquels nos sociétés occidentales pensent « la » femme, qu'elle pourra devenir une femme véritablement libre, c'est-à-dire, une femme capable de vivre sur un mode non-conflictuel la complexité de sa condition.

C'est là, sans doute, la raison pour laquelle Nina Dotti ne s'est pas contentée de réaliser, pour cette exposition, une série de photographies nous présentant l'image d'une Barbie Humanizer affirmant avec autorité sa capacité à être toutes les femmes qu'elle est supposée être (Barbie Humanizer est, en même temps : une femme fatale, une femme au foyer et une business girl), mais qu'elle a aussi jugé utile d'ajouter à cette image de la femme une série de sculptures représentant (sous la forme de balances d'or) les multiples jeux d'équilibres inconscients sur lesquels repose une telle représentation. Car il est clair que pour qu'une femme atteigne à son plein épanouissement,  elle ne devra pas seulement prendre pour modèle de son comportement l'image d'une femme toute puissante, mais comprendre aussi que cette toute puissance n'a de sens que si elle lui permet d'harmoniser, en son for intérieur, l'ensemble des tendances qui composent son être.
 
Frédéric-Charles Baitinger
Jacques Lacan. Séminaire III, Les psychoses (Qu'est-ce qu'une femme). Paris : Edition du Seuil,  1981. (200).
Judith Butler. Gender trouble. New-York : Edition Routledge, 2008.
Balances d'or qui ne sont pas sans rappeler la célèbre « commande d'or » dont parle Platon dans son livre Les Lois (I, 644c-645a),
« commande » qui seule est capable d'apporter à celui qui sait s'en servir, le véritable équilibre intérieur.

 
 
Nina DOTTI
A Pluralized Woman .

“Becoming a woman and wondering what a woman is are two essentially different things.
I would go even further—it’s because one doesn’t become one that one wonders and,
up to a point, to wonder is the contrary of becoming one.”
 
Jacques Lacan


If Simone de Beauvoir was the first woman who dared to ask, in all its complexity, the question: What does it mean to be a woman? and if to that question, she replied, “One is not born, but rather, becomes a woman,” we must not conclude, as Lacan's above quote seems to suggest, that a woman only truly becomes a woman as soon as she fails to reflect on her condition. Very much on the contrary, it would seem more fair to say, along the lines of what Nina Dotti suggests through her creations, that it is only when a woman can maintain a critical relationship with the clichés (or the ‘genders’, as Judith Butler would say) that are imposed on “la” femme by our Western societies, that she can become a truly free woman, in other words, a woman capable of living in a non-conflictual mode with the complexity of her condition.

This is, without doubt, the reason for which Nina Dotti not only produced, for her next exhibition, a series of photographs presenting the image of a Barbie Humanizer authoritatively asserting her ability to be all the women she is supposed to be (Barbie Humanizer is simultaneously a femme fatale, a housewife, and a business woman), but she also saw fit to add to this image of the woman a series of sculptures representing (in the form of golden scales) the myriad unconscious balancing acts underlying such a representation. For it is clear that for a woman to reach her full potential, she must not only model her behavior after an all-powerful woman, but must also understand that this omnipotence can only be attained if she allows herself to harmonize, in her heart of hearts, the array of tendencies that composes her being.

Frédéric-Charles Baitinger
Translation by Cassandra Katsiaficas
 

22 Juin > 28 Juillet 2012.
Salle #2.
DANI DAN
Todo Lo Que Se Sobre Soñar Despierto.
Peintures.
 
>>> Exposition du 22 Juin au 28 Juillet 2012 <<<

Todo Lo Que Se Sobre Soñar Despierto - 2012 - acrylique sur toile - 160 x 120 cm.
 
Peintures de Dani Dan / Sculptures de Carlos Enriquez-Gonzalez.
 

Né en 1987 en Argentine, Dani Dan est un artiste émergent, qui puise son inspiration dans le graffiti, le design graphique, et le pop-art.
 
Born in 1987 in Argentina, Dani Dan is an emerging artist, who draws his inspiration from graffiti, graphic design, and pop-art.
 


22 Juin > 28 Juillet 2012.
Salle #2.
Carlos ENRIQUEZ-GONZALEZ
HieroPhany.

>>> Exposition du 22 Juin au 28 Juillet 2012 <<<

Carlos Enriquez-Gonzalez - 2011 - HieroPhany - Pièce Unique.
 

Une créature en état de perpétuel changement : tel est ce dont rêve Carlos, tel est ce qu'il piste, tel est ce qu'il cherche, tel est ce qu'il crée. Chassant, dans la jungle des souvenirs de son enfance où s'agitent des amas de monstres, des métaux précieux et des anatomies, il tisse, en une même image nouée, sentiment, identité et sens de la découverte. Créations riches en éléments et en sens masqués : tout n'est que chimères dans le creuset de cet artiste. Cherchant à en comprendre l'énigme, vous ne faites, par là, que vous approcher de ce qui, en elles, ne peut que vous dépasser. Vous vous approchez donc. Vous bougez. Et c'est ce mouvement même qui constitue la part essentielle de cet art – pour autant que cet art n'est qu'une épiphanie jouant sa chance dans la dynamique qui peut s'instaurer entre un esprit et un autre – entre une révélation et sa réalisation.

C'est pourquoi l'identité de ses oeuvres peut être comparée à celle d'un mythe – tout au moins pour ceux qui savent se montrer capables de sauter de ce qu'il savent à ce qu'ils peuvent imaginer et qui savent s'amuser avec leurs croyances. Car l'oeuvre de Carlos n'est rien d'autre que l’étreinte surprenante de la génitalité, c'est-à-dire, de ce qui est capable de se transformer. Humble réinvestiture d'une grâce génitrice dans laquelle la corruption même du génital est bienveillante, cette oeuvre est un agencement, ou plutôt, un agrégat de mondes, une poésie, dans laquelle c'est le spectateur qui a la charge de placer ses propres mesures, ses propres points de ponctuation. Etre en même temps sur la terre, en nous-même, et au dehors – étoiles brillantes, perdues dans l'espace des galaxies, au coeur de l'esprit.

Saisir l'oeuvre de Carlos Enriquez-Gonzalez implique donc d'être capable de tenir à distance le tintamarre des conversations mondaines; des choses dont nous parlons sans y penser, sur lesquelles nous pensons être tous d'accord, bref, de nous tenir au dessus du niveau de ce que nous propose la basse conscience unifiée des médias. En ce sens, on pourrait même aller jusqu'à dire que l'oeuvre de Carlos est une réponse au confinement suffocant du savoir ordinaire, une prière en faveur de l'invention, de la poésie et du déplacement de point de vue. Je ne souillerai pas mon être en restant planté à une intersection de rue, cherchant à diriger le trafique, à expliquer le langage des fleurs. Etes-vous capable de vous lever ? Etes-vous capable de voir  ? Désirez-vous faire des découvertes ? Parler avec votre propre voix ? Voici quelques-unes des questions qu'adressent les créations de Carlos à qui sait prendre le temps de les voir.
 
Steven Agin - Phillips de Pury & Company consultant
Translation by
Frédéric-Charles Baitinger
 
 
A transformative state of being is the creature that Carlos dreams, tracks, seeks out and creates. Hunting through memories of childhood jungles and tangles of monsters for precious metals and anatomy he weaves identity and sentiment with discovery into a braid of images. Attainment of rich elements and masked meanings are chimera in the artist’s crucible. You understand one part and in that, you move closer to grasping something beyond you. You move closer, you move. It is this movement that is the crucial experpence of Art. Epiphany through propulsion from one mind to another- revelation and realization.

Identity resides in Myth as well, for those who can leap from what they know, to what they can imagine, and contrive what they can believe in. In Carlos’ work is the startling embrace of genitality, which means transformtion. It is the humble reinvestiture of gental grace, wherein even the corruption of the genital is sympathetic. The work is compilations and aggregate realms, poetry in which the viewer supplies thepunctuation and the meter. At once, down to earth in ourselves and without - shining stars, in galaxies of Space and, the HeartMind.

To grasp CEG’s work is to deflect the blare of banal human gossip; things talked about, agreed upon, on the pedestrian level of the one media consciousness. Carlos’ Art is an answer to the suffocatingconfinement of general knowledge, in favor of invention, poetry, and the many-sights. I won’t sully myself standing at the street’s intersection, directing traffic, explaining the flowers. Can you stand up? Can you see? Will you discover? Will you speak in your own voice? These are the questions Carlos asks the viewer.

Steven Agin, Phillips de Pury & Company consultant
New York, USA. May 2011
 


NINA DOTTI  / DANI DAN / CARLOS ENRIQUEZ-GONZALEZ.
 
>>> Exposition du 22 Juin au 28 Juillet 2012 <<<

 
Métro Concorde, sortie Cambon. Parking : 38, rue du Mont Thabor 75001 PARIS.