LA GALERIE 13 JEANNETTE MARIANI
Présente à l'occasion de la Nocturne des Galeries Parisiennes*
le Jeudi 18 Octobre 2012
Gilles Cenazandotti
Tide Art - Plastic Beach
- Sculptures - Dioramas -
>>> Vernissage Jeudi 18 Octobre de 18h00 à 23h00 <<<
>>> Exposition du 19 Octobre au 29 Décembre 2012 <<<
OURS POLAIRE, 2012. Hauteur : 250 cm. Matériaux de récupération trouvés sur les plages. Pièce unique.
Photo : Gilles Cenazandotti & François Caillon.
Que
se passera-t-il quand la marée débordera de nos produits rejetés,
abandonnés sur terre et recueillis par la mer, quand la pollution aura
touché tellement d’espèces que la vie sera diminuée ?
J’ai déjà imaginé ces univers dans mes sculptures, des cités en mouvement nécessaires à la survie des hommes.
Cette science fiction est proche quand on voit que les animaux changent
déjà de territoire. On peut se demander ce qu’ils deviendront, comme
tant d’espèces aujourd'hui disparues, s’ils ne trouvent plus de
ressources.
Certains ont déjà mis leur génie à cloner, à robotiser et à réinventer la faune et la flore.
J’imagine ainsi des animaux issus de ces clonages, résultats de notre
société de consommation et du surnombre de ses produits dérivés. Mon
travail consiste à faire prendre conscience de cette dérive, à
montrer cette diversité qui lutte avec l’élément naturel.
Impressionné
par tout ce que la mer rejette et transforme à son tour, je récolte
sur les plages les produits dérivés du pétrole et de son industrie.
Le choix d’animaux faisant partie des espèces menacées complète
cette démarche. En recouvrant ces animaux d’une nouvelle peau
récoltée en bord de mer j’espère attirer l’attention sur cette
métamorphose possible. Trompe l’œil d’une réalité modifiée.
L’Ours Polaire voit son espace vital diminuer. Il est perdu sur un iceberg à la dérive, rattaché à nul part. Echoué
sur un rivage inconnu, il est une surprise dans ce décor qui n’est pas
le sien. Dressé sur ses pattes il découvre ce nouveau monde. Quand on
s’en approche on se rend compte qu’il ne bouge pas, figé dans sa forme
par les rebus dont nous l’avons recouvert. En le photographiant dans
cet environnement, qu’il ne devrait jamais atteindre, le paradoxe
devient évident.
Ayant résisté aux tempêtes, cette matière plastique qui le recouvre, inventée pour durer, le rend immortel. A l’image d’un Samouraï Manga il revêt cette impressionnante armure signe de la lutte qu’il mène pour la protection des siens.
OURS POLAIRE, 2012. Hauteur : 250 cm. Matériaux de récupération trouvés sur les plages. Pièce unique.
Photo (détail) : Gilles Cenazandotti & François Caillon.
* http://www.comitedesgaleriesdart.com/fr/actualites-page-d-accueil
Gilles Cenazandotti
Tide Art - Plastic Beach.
What’s
going to happen when the tide overflows with our rejected
products—abandoned on Earth and collected by the Sea— when the pollution
touches so many species that life itself will become diminished?
I’ve
already imagined this universe in my sculptures, cities in movement
necessary to the survival of man. This science fiction is near when we
see that the animals have already changed territory. We may wonder what
they will become, like many species that have already disappeared, if
they were to find more resources.
Some
have already applied their genius to cloning, robotizing and
reinventing the fauna and flora. I thusly imagine the animals issued
from cloning, results of our consumerist society of surplus and the
derived products. My work is to bring awareness to this shift, to show
this diversity that struggles with the natural element.
Impressed
by everything that the Sea, in turn, rejects and transforms, on the
beaches I harvest the products derived from petroleum and its industry.
The choice of animals that are part of the endangered species completes
this process. In covering these animals with a new skin harvested from
the banks of the Sea, I hope to draw attention to this possible
metamorphosis—to create a trompe l’oeil of a modified reality.
The
Polar Bear sees his living space diminish. He is lost on his drifting
iceberg, attached to nothing. Stranded on an unknown shore, he is a
surprise in this decor that is not his. Standing on his paws, he
discovers this new world. When we approach him, we realize he does not
move, frozen in his form by the rubbish that we have covered him with.
By photographing him in this environment, where he should not be in the
first place, the paradox becomes evident.
* http://www.comitedesgaleriesdart.com/fr/actualites-page-d-accueil